La Pyrale Du Buis ! Savoir identifier l'insecte, son cycle de vie, les dégâts qu'il cause... pour bien mettre en place les méthodes de lutte.

La Pyrale Du Buis ! Savoir identifier l'insecte, son cycle de vie, les dégâts qu'il cause... pour bien mettre en place les méthodes de lutte.

La Pyrale Du Buis ! Savoir identifier l'insecte, son cycle de vie, les dégâts qu'il cause... pour bien mettre en place les méthodes de lutte.

En 2007, la Pyrale du buis (Cydalima Perspectalis) arrive en France. Sa présence fait grand bruit car elle fait mourir quantité de buis. Les jardiniers se font prendre de cours et ce sont des plantations entières qui subissent de si fortes défoliations qu’une grande quantité des buis français n’y résistera pas ! Depuis l’insecte est signalé, la lutte connue et organisée se met en place. Pour bien gérer le défoliateur, il faut recourir à plusieurs techniques de luttes.
Cet insecte nuisible a colonisé plus de 90 % des départements en métropole, son expansion est fulgurante faute de prédateurs naturels.

Dégâts et symptômes

Comment s’apercevoir d’une infestation liée à la pyrale du buis ?
 

Dse dégats sur le feuillage:


-les feuilles brunissent, sèchent et finissent par tomber

-Présence de cocons, de toiles et fils de soie. Les chenilles présentes sur vos buis laissent sur le feuillage et le sol de nombreuses déjections de couleur vert foncé à noire

 

Fils de soie pyrale du buis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-on trouve sur le sol de nombreuses déjections

de couleur vert foncé à noire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Comment reconnaître la pyrale du buis ?

 

 

 

Œufs : Les femelles pondent entre 200 et 300 œufs sur la face inférieure des feuilles du buis.

Ces œufs de couleur translucide sont très aplatis caractérisés par des petits points noirs situés au centre, ils éclosent rapidement (3 à 5 jours).

Chenilles : Elles sont vertes à têtes noires striées longitudinalement de noir et blanc et mesurent de 5 à 40 millimètres selon les stades.

 

Chrysalide : La nymphe mesure environ 20 mm de long, de couleur verte puis brune au bout de quelque temps.

Papillon : Les papillons mesurent de 36 à 44 mm d’envergure et possèdent le plus souvent des ailes blanches et brunes ornées de petites taches blanches en forme de demi-lune à chaque extrémité des ailes. Ces mêmes papillons peuvent être aussi de couleur totalement brunâtre avec de petites taches blanches aux extrémités mais ceux-ci sont beaucoup plus rares.

 

Cycle de vie

Il est important de noter que le cycle de vie de l’insecte subit des variations liées à la climatologie de l’année.

 

 

Les chenilles vont muer 4 fois durant leur cycle de vie, elles deviennent de plus en plus voraces à chaque stade de leur évolution.
Au cours du premier stade larvaire, les chenilles ne mesurent que 3 millimètres, elles sont à peine visibles.
Elles se camouflent généralement à l’intérieur des buis et commencent timidement à se nourrir des feuilles.
Il est donc difficile de déceler leur présence à ce stade-ci.
Après avoir mué, les chenilles entament leur deuxième stade, elles commencent à grignoter la face inférieure et supérieure des feuilles.
Les symptômes de l’attaque sont alors déjà visibles, les feuilles commencent à se détériorer, elles sèchent, et des fils de soie sont présents sur vos arbustes.
Durant le troisième stade, les chenilles sont capables de dévorer les feuilles entières en les attaquant par les extrémités.
Les buis s’affaiblissent et dépérissent peu à peu faute de pouvoir effectuer correctement leur photosynthèse.
Au quatrième stade, les chenilles dévorent férocement tout ce qu’elles rencontrent sur leur passage, y compris les jeunes tiges.
Une fois ces tiges englouties, elles s’attaquent à l’écorce, favorisant le développement des maladies et champignons qui finiront de détruire la plante.
Au bout d’un mois, les chenilles atteignent leur taille adulte (40 mm).
Elles vont ensuite débuter leur métamorphose en chrysalide qui sont de couleur verte puis brune au bout de quelque temps.
Les papillons éclosent 3 semaines plus tard et redémarrent un nouveau cycle, il n’y a aucune interruption.
Seuls les froids durables inférieurs à 7 °C impactent leur développement, elles subissent alors un fort ralentissement durant l’hiver.
Une partie des chenilles arrivées aux derniers stades larvaires vont mourir à cause du froid tandis que les plus jeunes seront à l’abri des faibles températures blotties dans leurs cocons d’hivernage.
Cette période d’hivernage s’étale de novembre à janvier.
Elles sortent de cet état transitoire entre février et mai, c’est-à-dire une fois que les températures redeviennent clémentes.
Malgré les ralentissements subis pendant la période hivernale, la pyrale du buis n’interrompt jamais son cycle au cours de l’année.

Comment lutter ?

Pour protéger vos buis, il est nécessaire d’agir en amont et de localiser l’insecte avant que les dégâts ne soient visibles.

 

Lorsque vous constatez des dégâts sur les feuilles, les buis sont infestés de l’intérieur et les colonies bien installées ont commis nombre de dégâts à l’intérieur de vos buis. Leur survie est en jeu !

Les chenilles consomment le feuillage mais n'atteignent pas forcément les racines.

Il existe différentes méthodes de lutte pour les protéger, la complémentarité de ces dernières en favorisera l’efficacité !

Cependant la présence de chenille ne signifie pas forcément la fin de votre buis.

Il est nécessaire d’intervenir à différentes périodes au cours de l’année pour combattre l’insecte sous toutes ses formes (larve, chenille, papillon).

Éradiquer la chenille de la pyrale est envisageable dans votre jardin mais une réattaque venant des espaces voisins est fortement probable.

Lutter efficacement implique une certaine connaissance de l’insecte ainsi qu’une mobilisation collective pour obtenir des résultats satisfaisants sur la durée.

Les buis contaminés par la pyrale ne doivent pas obligatoirement être enlevés, ils sont susceptibles de repartir l'année suivante.

Cependant les buis fortement affectés doivent être déterrés ou élagués jusqu'au sol puis isolé dans un sac pour prévenir une infestation future.

Conseils et lutte préventive

Le monitoring assuré par les pièges à phéromone permet d’identifier la présence du nuisible et de planifier des traitements adaptés pour une efficacité optimale.

Les papillons adultes sont attirés par la lumière, limitez au maximum l’éclairage dans votre jardin si vous suspectez la présence de ce ravageur.

La détérioration du feuillage peut également être due à des maladies, elle ne signifie pas forcément la présence de la pyrale.

Lorsque des symptômes d’attaque sont visibles, contrôlez vos buis quotidiennement et supprimez les toiles contenant les œufs déposés par les papillons.

Désinfectez automatiquement les lames utilisées pour la suppression des toiles afin d’éviter la transmission des œufs à vos autres buis.

Les déchets ôtés doivent être rassemblés dans un sac pour contenir l’invasion.

Pour protéger vos buis avant qu’ils ne soient infestés, il est possible d’utiliser un filet anti-insectes à fine maille.

Placez-les sur vos buis encore sains de mars à octobre, pendant la période de vol des papillons.

Vous pouvez également les installer même si vos buis sont attaqués pour les placer en quarantaine et éviter ainsi la contagion.

Nichoir à Mésange

Cette méthode de lutte alternative est très utile pour enrayer la prolifération des chenilles de la pyrale du buis. Ces oiseaux mangent des chenilles de différentes sortes, notamment les chenilles de la pyrale du buis et de la processionnaire du pin.

Un couple de mésanges, en période de nidification, peut manger jusqu'à 500 insectes par jour

Installer des nichoirs à mésange de préférence à l’automne pour favoriser l’intégration de cet auxiliaire de lutte naturel dans vos jardins.

Poser à minimum 2 mètres de hauteur, hors de portée des prédateurs. Eviter de le poser sur une branche.

 

Leur rôle est écologique et évolutif. La mésange va en effet adapter sa prolificité suivant la densité locale d'insectes à prédater.

 

Piégeage par phéromone

Il est nécessaire d’inspecter vos buis de façon régulière afin de détecter toutes nouvelle infestation.

Placez des pièges à phéromone début avril pour jouer le rôle de monitoring.

Le comptage et la capture permettent alors de calculer et planifier les dates des futurs traitements.

L’objectif est de capturer les papillons mâles afin de limiter leur prolifération en limitant le processus de reproduction.

Vous limiterez ainsi les pontes durant les principales phases de vol de la pyrale.

Dès que les captures deviennent conséquentes, il est fortement conseiller de coupler cette méthode de lutte avec du Bacillus thuringiensis.

L’association de ces deux moyens de lutte permettra d’obtenir un fort taux piégeage tant sur les chenilles que sur les papillons.

 

  • En usage de détection placer 1 piège tous les 15 mètres.
  • Si les pièges capturent moins de 10 papillons par semaine, les arbres sont protégés et aucun autre traitement n’est nécessaire.
  • La phéromone se diffuse pendant 100 jours après.  Il faut 2 seringues de phéromones pour couvrir toute la période de vol

 

Traitement biologique 

Le Bacillus Thuringiensis Kurstaki est une molécule naturellement présente dans les sols, massivement utilisé dans la lutte biologique pour lutter contre de nombreux ravageurs.

Elle représente à elle seul plus de 90% des Biopesticides utilisés dans le monde.

 Il va parasiter le système digestif des chenilles qui vont arrêter de se nourrir puis mourir peu de temps après (48-72h).

 

  • Traitement préventif (avant éclosion des œufs ou dès l'apparition des larves ou des chenilles).
  • Plus efficace sur les premiers stades larvaires
  • Période d’utilisation optimal d’avril à octobre (possibilité de mars à novembre)
  • Renouveler le traitement si nécessaire 7 à 10 jours après le premier traitement ou en cas de pluies.
  • Utilisé pour de forte infestation à des fins curatives
  •  Les pulvérisations doivent être renouvelées au moins une ou deux fois, laisser de 7 à 10 jours entre deux traitements. 
  • Traitement de préférence le soir (☠ abeilles) et à une température supérieure à 12°C
  • Produit utilisable en agriculture biologique.

     

    La lutte mécanique

    Sur des petits sujets, lorsque l’infestation est de petite envergure, il est possible de couper des parties de la plante attaquée par la pyrale ou d’enlever manuellement les œufs, les chenilles, ou les chrysalides.

    Si les buis sont de plus grande envergure, il est possible de secouer ou frapper vos buis avec un bâton pour faire tomber les ravageurs au sol.

    Placez une bâche à leurs pieds afin de les récupérer sans difficulté pour ensuite les ébouillanter ou les brûler.

    Cette lutte demande surveillance et main d’œuvre, mais assure des résultats immédiats.

    L’utilisation de volailles de basse-cour est quelquefois employée avec succès.

     

 

 

Partager sur :

 

Retour

 

Actualités

FAQ

Nos Produits